L'Arche et le réseau de galeries acoustiques
Au sixième siècle nos ancêtres fondent la ville de Blain qui s’étend sur 14 km.
Le problème crucial devient l’information.
Comment communiquer sur un territoire aussi vaste ?
VIème siècle
XIXème siècle
- Emile Mouette -
“la guerre a du bon, si ce n'est son défaut
d'être totalement imbécile et meurtrière"
L'Arche - reconstruite en 1992. Un élément du Patrimoine Discret.
Demande en cours de classement à l’Unesco.
Construction d'une arche qui permet de parler à distance.
L’intérieur est creux. Derrière la plaque fixée sur un des montants, se trouve ce qu’on pourrait appeler le 1er interphone de l’histoire. En parlant à l’intérieur, le message circule dans l’arche, se répand sous terre grâce à un réseau de galeries et ressort à différents points d’écoute sur la commune.
Début 19ème siècle, le maire de l’époque, inspiré par les techniques parisiennes, décide de protéger ces points d’écoute (entrées et sorties acoustiques). Il fait installer des bouches d’égouts et des soupiraux. Le hasard a voulu que le nom même de bouche d‘égout et de soupirail soit adapté au réseau de galeries acoustiques. Bouche, soupir : un vocabulaire de l’oralité qui témoigne effectivement que ces objets servent à répandre la parole.
1830 : un événement dans l’histoire de Blain va entraîner la destruction du réseau de galeries acoustiques. Le creusement du canal de Nantes à Brest provoque une énorme arrivée d’eau qui inonde le sous-sol et entraîne la destruction des souterrains.
L’arche ne peut donc plus répandre la parole des habitants ! Blain perd son principal moyen de communication et devient cette ville où personne n’est au courant de rien.
Dans les années dix, Émile Mouette se passionne pour l’incroyable histoire de l’arche. Il décide de la faire revivre en se substituant au réseau de galeries souterraines : en 1919, il se proclame “chuchoteur public”. Les habitants ne viennent plus parler à l’interphone mais ils vont se confier à Émile, sous l’arche tous les dimanches. C’est lui ensuite qui va répandre la parole dans la commune en chuchotant aux blinois ce qu’on lui avait dit.
Pendant la seconde guerre mondiale, le réseau acoustique servira aux maquisards pour communiquer entre eux.
Émile a une autre raison de vivre. Il veut déblayer les souterrains pour qu’après sa mort l’Arche fonctionne à nouveau toute seule. Toutes les nuits, il descend creuser. Sa mort restant un mystère, on peut supposer qu’il est mort dans les sous-sols de Blain.
En septembre 1954. Émile Mouette meurt. Et avec lui, le seul chuchoteur au monde. Blain en oublie son Arche, qui sera détruite, et redevient la ville où personne n’est au courant de rien !
En 1992, le conseil municipal de l’époque décide de la réhabiliter : l’Arche est reconstruite sur son emplacement historique.
Elle sera inaugurée 17 an plus tard - en 2009.
XIXème siècle
L'Arche au 6ème siècle
L'Arche et le réseau souterrain de galeries acoustiques
Héritage d’Émile Mouette ? ou collision de l'Histoire ?
il existe un réseau acoustique en Allemagne et plus précisément à Koblenz (Coblence en français), paisible bourgade de Rhénanie-Palatinat.
Rita Schladt, élue à la Culture de Blain y a été dépêché pour nous confirmer l’existence d’un tel réseau au delà de nos frontières, confirmation qui provoque un véritable séisme :
1) le réseau de galeries acoustiques blinois ne serait plus unique au monde.
2) Le débat sur les liens d’Émile Mouette avec les soldats allemands durant la seconde guerre mondiale est relancé !
C’est une plongée dans les archives de Koblenz qu’il va falloir entamer dès maintenant pour mesurer l’impacte historique et acoustique de ce réseau qui ne manque pas d’attiser la curiosité des membres de l’association.
Koblenz : un autre réseau acoustique !
Le réseau acoustique de Koblenz